Lionel1 a écrit :Désolé c'était pas mon intention , mais c'est vrai que ça me gave...
Ne nous crêpons pas le chignon, il n'y a pas de quoi. Tout le monde a un peu raison; il suffit d'éviter les "postures" qui froissent.
Je vais quand même donner mon avis sur ces poissons que je connais quand même assez bien depuis longtemps, et notamment les comparatifs.
1/ Il est exact que tropheines et mbunas, c'est très voisin au niveau comportement, de même qu'avec les "haplos" vrais (ceux du Victoria, pas les cyrtocarines du Malawi). Ces poissons sont tous des haplochrominiens évolués, qui partagent un ancêtre commun pas très éloigné.
Mais il est exact aussi qu'il y a des différences. Les trophéines sont assez particuliers par leurs attitudes de soumission, même les poses pendant la ponte (les poissons se couchent souvent sur le flanc), ainsi que par leurs attitudes d'agressivité. Donc, il est aussi excessif de dire que c'est pareil que de dire, à l'inverse, que les différences crèvent les yeux.
2/ Côté agressivité, pour avoir vraiment beaucoup eu de déboires avec les uns et les autres, j'estime que seule une petite minorité de mbunas atteint l'agressivité des trophéines, surtout en intraspécifique. Parmi ces mbunas "tueurs", on trouve en particulier le lombardoi, le P. sp. "elongatus slab" (= "aggressive"), le flavus, l'ater, quelques autres du groupe elongatus (pas tous, certains sont relativement calmes), quelques Tropheops très spécialisés comme microstoma, macrophthalmus, "red cheek", et, en intraspécifique, les Labeotropheus. Et pour finir, les Melanochromis non prédateurs (auratus, parallelus, heterochromis...) qui peuvent être des tueurs même en interspécifique.
3/ Côté maintenance, dans l'absolu, 400 l c'est un peu petit pour un groupe, mais beaucoup arrivent à les tenir longtemps, surtout en harem. Et tant pis si ça ne tient pas les 15 ans que peuvent, en théorie, atteindre ces poissons en âge. Le but n'est pas forcément de faire vivre ses poissons le plus vieux possible ni de leur permettre d'atteindre la taille maximale possible. En milieu naturel, l'un et l'autre n'arrivent que pour un très petit nombre d'individus sur le total. Et les autres se font éjecter et bouffer par des prédateurs par les jeunes qui poussent, comme en aquarium.
Donc, tout le monde a un peu raison, mais chacun voit midi à sa porte. De grâce, évitons les attitudes moralisatrices, qui sont décalées. Tout moralisateur trouvera toujours un plus extrémiste que lui pour lui dire qu'il n'est qu'un affreux tortionnaire, jusqu'à arriver à la seule conclusion qui s'imposerait: il faudrait laisser ces animaux dans leur milieu naturel. Mais bien entendu, il faut aussi alors exterminer tous les humains qui vivent autour de ce milieu naturel, tant qu'à faire.
PS: Belles photos de Ben Oït, comme dh'ab.