Estelle a écrit :Tu as raison, j'utilise des mots anglais juste pour me la péter, je kiffe grave.
La mort de la langue française passera par moi. :DD
Ce post prend un tour absolument stérile.
Par conséquent, je vais en rajouter une louche : "je kiffe" est un emprunt à l'Arabe.
Employer un mot issu de l'Arabe, est-ce se la péter plus ou moins que faire un emprunt à l'Anglais ou au Japonais ? :lol:
"Aquariophilie" qui est un double emprunt, au Latin pour sa racine et au Grec pour son suffixe : est-il plus ou moins pétant/pédant qu'un emprunt à l'Anglais ?
Le mot "hobby" - qui n'est pas synonyme "d'aquariophilie" mais globalisant les activités de loisirs futiles car non tournées vers des objectifs économiques d'enrichissement ou de survie - a fait son apparition en Français dans les années 50.
Justement alors que la société de consommation a apparu aux Etats-Unis et va apparaître en France dix ans plus tard.
Or c'est la société de consommation qui permet à la notion de "hobby" d'exister, du moins hors classe sociales surfavorisées.
C'est donc un mot Anglais qui a été adopté pour exprimer un concept qui n'existait pas antérieurement.
Le mot "hobby" n'a éliminé aucun mot français, il n'y en avait alors tout simplement pas...
Une langue évolue spontanément par absorption de mots étranger (comme hobby ou kiff), plus rarement par construction volontariste (comme aquariophilie), lesquelles constructions greco-latine ex nihilo étant, pour le coup, plus pédantesques.
Ceci bien sûr s'il s'agissait d'émettre un jugement de valeur sur tel ou tel apport lexical, ce qui a mon sens est pathétique car plus révélateur d'une peur d'un monde qui évolue et sur lequel on n'a plus de prise que d'autre chose.
Pour ceux que le sujet intéresse, vous pouvez lire "l'Aventure des Langues en Occident" d'Henriette Walter.
Bien entendu, ceci ne m'empêche pas de regretter, comme tout mâle déclinant, les emprunts "maltapropos" comme "Mr" au lieu de "M", "supporter" au lieu de "soutenir", "investiguer" au lieu "d'enquêter"...
Pour en revenir au vrai sujet, qui demeure, faut-il le rappeler, feu le Sieur Amano :
Pour ma part, il ne s'agit que de la transposition aquatique du jardin japonais : tradition très ancienne, respectable et intellectuellement intéressante bien qu'elle n'éveille en moi aucune émotion car trop éloignée de ma conception personnelle.
Mais un goût qui m'est étranger n'est pas forcément mauvais...
Le hasard fait que je serai à Lisbonne une semaine après les bacchanales de Vernon, j'irai bien sûr jeter un œil attentif à sa dernière création.
C'est tout ce que j'avais à en dire avant de revenir au sujet, à savoir M Amano